Le CFA des Métiers du Spectacle a accueilli, ce 9 septembre dernier, à l’IMMS, la rencontre des actuels apprentis avec des « anciens » issus des sessions précédentes.
Ce moment d’échange organisé par l’équipe du CFA a permis d’apporter le point de vue de nos anciens apprentis sur leur entrée dans le monde professionnel et de faire le bilan des apports de leur formation dans la construction de ce parcours. Quatorze d’entre eux*, issus des trois sections (Machinistes constructeur, Régisseurs lumière-vidéo et régisseurs son-vidéo), étaient présents pour se prêter au jeu de ce temps dédié à la réflexion sur les liens nourris, depuis leur formation, avec leur carrière naissante. L’ensemble des apprentis 2019-2021 ont écouté attentivement le témoignage de ces jeunes professionnels.
Premier signe rassurant pour les nouveaux, toutes les prises de parole témoignent d’une inscription dans le monde du travail de chaque ancien apprenti, ancrée dans les carrières techniques du spectacle. Pour la plupart intermittents, à l’exception d’un poste de permanent, ces jeunes professionnels ont, comme souvent dans notre secteur et particulièrement pour ces métiers techniques, un employeur principal et régulier complété par des expériences plus ponctuelles.
Très majoritairement, ils exercent dans leur spécialité d’apprentissage, à l’exception d’un régisseur son qui s’est reconverti, au gré d’une offre de collaboration pérenne, aux techniques de l’éclairage. La solidité des liens entretenus avec leur entreprise d’apprentissage se vérifie pour chacun et se traduit pour six d’entre eux par une embauche régulière depuis leur sortie de formation.
Ce maintien de la relation nouée pendant l’apprentissage est un point fort de la dynamique de tous ces parcours. C’est en effet par la conservation et le développement du réseau, qu’ils ont su constituer dans cette période fondatrice, que s’est réalisé l’essentiel de leurs expériences et acquisitions de savoir-faire professionnels.
Tous saluent l’importance du bagage technique et métier qu’ils ont reçu de leur période de formation en apprentissage. C’est une base solide qui leur permet d’appréhender très concrètement et avec une certaine assurance leurs missions. Il en va aussi des connaissances en méthodologie et techniques de gestion et organisation du travail qui, si elles pouvaient sembler éloignées pour certains de leur cœur de métier, s’avèrent des outils précieux dans la poursuite de leur exploration du monde professionnel. Ce savoir-faire et cette connaissance des règles de l’art, apprises lors de leur formation en apprentissage, leur permet également de s’affirmer auprès de leurs collègues des générations précédentes souvent formées sur le tas, et facilite leur intégration. Tout en adoptant une posture d’humilité et d’ouverture, ils se retrouvent, souvent plus rapidement qu’ils ne l’imaginaient, positionnés comme référents.
Si la dynamique de leur parcours les conduit, à terme, vers des postes de régisseur dans leur domaine, ils recommandent d’avancer par palier. Afin de se construire une maturité professionnelle, ils explorent comme technicien, ou sur des petites régies, au gré des opportunités, les différentes facettes du métier, que ce soit en accueil ou en tournée, sur les plateaux ou dans l’événementiel. Pour compléter leur savoir-faire et leurs connaissances, ils continuent de se former, pour parfaire leur métier (la chaudronnerie ou la régie plateau pour un machiniste constructeur) ou le faire évoluer soit vers des fonctions plus transversales et entièrement dédiées à l’organisation, comme la régie générale, voire même, en adaptation vers d’autres domaines techniques – son, lumière et plateau… Ce qui en amène certains, tout naturellement à franchir les portes de l’ISTS, à Avignon !
*Machinistes constructeurs : Max Lecanu, Lucie Thévenet, Nathan Tosello, Elsa Rebière, Alounny Kensy
Régisseurs lumière – vidéo : Pablo Hassani, Lola Delelo, Anna Montambaux
Régisseurs son – vidéo : Thomas Garino, Pierre-Etienne Guillem, Lucas Tafferant, Lorenzo Cuadrado, Basile Bouteau