Cette séquence pédagogique sur l’esthétique de la lumière s’est déroulée du 14 au 17 décembre 2021 au Petit Plateau de la Friche la Belle de Mai.
Ce premier « hors-les-murs » de nos apprentis régisseurs lumière/vidéo vient compléter et développer les connaissances acquises précédemment sur la lumière comme élément final d’une chaîne électrique, ainsi que sur les directions de la lumière. Il leur permet d’appliquer ces connaissances dans un contexte nouveau. Il s’agit, par exemple, de repérer les éléments d’implantation et de branchement. L’enjeu général de cette nouvelle étape pédagogique de la séquence lumière, consiste dans l’appréhension de la lumière comme esthétique et comme matière. Pour ce faire, un exercice sous forme d’atelier a été conçu et animé par Erika SAUERBRONN, responsable de formation à l’ISTS-CFA des Métiers du Spectacle. Comme elle nous l’explique, c’est en se basant sur des photos en noir et blanc de portraits, de spectacles ou de films, qu’il a été proposé aux apprenti(e)s de reproduire sur scène ce qu’ils perçoivent. Dans un premier temps, un travail, à la table, d’analyse de la photo leur a donné des pistes et une idée d’implantation des projecteurs. Puis, le passage au plateau et le montage leur a permis de confronter leurs idées avec la réalité du travail de la lumière projetée sur les visages et les décors. Pour faciliter leur déplacement, les sources sont implantées sur pieds et platines.
S’aiguiser l’œil est un enjeu essentiel à la formation des apprentis. Cherchant les ombres afin de reproduire les directions, les apprentis apprennent à décomposer la lumière d’une image et s’interrogent sur le choix des sources. Par ailleurs, un travail en noir et blanc leur ouvre le champ des possibles dans le domaine des correcteurs de blanc, avec cette première étape dans la découverte des filtres. L’exercice trouve aussi son intérêt dans le fait que chaque groupe montre aux autres le résultat de son travail et partage le processus de création de son image, en s’attardant sur les fausses pistes ou sur ce qui a été problématique. Le temps de l’apprentissage n’étant pas celui de la création théâtrale, les apprentis ont eu tout loisir d’essayer différentes sources, différentes directions, sans tension particulière, afin d’arriver à ce qu’ils et elles veulent produire.
Dans le contexte d’une première année, cet exercice constitue une première charnière entre un bagage technique aussi nécessaire qu’incontournable et la possibilité de « faire » de la lumière.
Crédits photos : Joana GROUX (apprentie RL/V)